Table des matières

2. Les différentes stratégies de changement social

Comment faire advenir le changement radical et systémique que nous appelons de nos vœux ? Pour Loïc Blondiaux, il faut combiner toutes les stratégies, car elles se renforcent les unes les autres. Faire des propositions radicales à l'extérieur du système, et être présent aussi là où s'opère le changement structurel, dans les institutions !


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Et vous ? Où vous situez-vous ? En lutte ? Radicaux en dehors ? En train de changer le système de l'intérieur ?

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Commentaires

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le 07.04.2022 à 21:27:31
Avons-nous vraiment du poids à créer un parti politique ? J'ai l'impression que les nouveaux partis qui se créent ne sont qu'une énième manœuvre politique, pour faire exister à nouveau une "personne présidentiable"?

Et au final, rentrer dans le jeu politique, quand on est "petit", reste fortement difficile car il y a du blocage par les "grands". A quel point on peut faire sa place ?
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le 10.04.2022 à 11:53:06
Ne disqualifions pas les partis parce que notre système actuel est centré sur la présidentielle. Ce qui les pousse à devenir des écuries de course. Modifions ce système et, pour cela, les partis peuvent jouer leur rôle. Ils sont par la force des choses à l'écoute des électrices et des électeurs. S'il y a une demande de plus de démocratie, il y aura des partis pour porter cette aspiration. Et ceci peut créer un cercle vertueux. Cordialement
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le 10.04.2022 à 11:45:53
Bonjour. Tout à fait d'accord avec cette analyse. Une précision : ayant été conseiller municipal 25 ans dans une petite commune, je pense quant à moi que les élu.e.s de bonne volonté sont une majorité. Notons qu'ielles sont en majorité bénévoles. Ce dont ils manquent c'est de moyens, d'informations, de formations... Quand une structure fonctionne « mal », il nous faut réfléchir à la façon de la rendre meilleure et surtout pas la disqualifier. Cordialement
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le 13.04.2022 à 18:22:05
Ne pensez-vous pas que le fonctionnement par le bénévolat majoritairement est plus ou moins facilement envisageable au niveau d'une petite structure comme les associations ou les "petites communes" pour reprendre votre terme, mais que ca devient nettement plus compliqué, voir impossible, dés qu'on a affaire à la gestion d'une structure plus importante qui demande beaucoup plus de temps et de personnel ?
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le 11.04.2022 à 10:20:21
Moi, j'essaie de mettre en place la troisième stratégie évoquée par Monsieur. Cela reste pour le moment très local mais j'ai le sentiment agréable de faire ma part et les retours sont positifs aussi minimes soit-il. J'espère de tout cœur accroître mes actions et sensibiliser plus de participants à travers mon association. Je suis optimiste !
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le 14.04.2022 à 09:02:48
Il me semble qu’on ne parle pas de la difficulté du coté finances, comme s’il n’y avait qu’à décider pour le faire.
Pour reprendre l’argument de FloMo1112, quand on est petit, on a moins de moyens, y compris financiers. On voit déjà bien qu’agir et faire sa part à petite échelle demande du temps, parfois beaucoup, et même de l’argent selon ce que l’on veut mettre en place. Il devient dés lors très difficile d’agir au niveau national si on ne peut pas financer ses actions. On peut parler de créer de nouveaux partis mais là encore, nos institutions ont bien verrouillé le système. Au premier tour, les frais de campagne sont plafonnés à presque 17 millions d’euros pour le 1er tour. Si on obtient 5% des suffrages, on peut prétendre à un remboursement de 47,5% de ces frais, soit un maximum d’environ 8 millions. Si vous obtenez moins de 5% des suffrages, le remboursement n’est plus que de 4,7% des frais de campagne, plafonné à 800 000 euros donc.
Ils sont 4 candidats sur 12 à avoir dépassé les 5% cette fois. Les autres font maintenant des appels aux dons pour rembourser leurs dettes. Ceux qui ont fait des emprunts pour financer leur campagne se retrouvent en sérieuse difficulté.
Au deuxième tour, même coefficient de remboursement pour des frais plafonnés cette fois à plus de 22 millions. Il reste donc une bonne partie des frais qu’il faut financer, d’une façon ou d’une autre.
Les lobbys économiques peuvent quand à eux dépenser des fortunes sans que cela les mette dans la moindre difficulté. C’est de l’investissement à leur niveau.
L’argent, le fameux nerf de la guerre…
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le 05.05.2022 à 16:44:32
Au début de ma vie de jeune adulte, j’étais révoltée de ne pas voir en cette nature humaine, en ce système un exemple à suivre. Vous savez, la transmission du savoir, d’un savoir ancestral (valeurs, éthique, ligne de conduite... par l’exemple…). Je me fixais sur la fourberie, la manipulation, l’égocentrisme et j’en passe. Cela me révoltais, j’étais en lute, je n’acceptais pas ces manières de penser, d’agir !

Puis la naissance de mes enfants a transformée ma vision de cette société et j’ai vu que j’en faisais parti et donc, j’avais une influence en fonction de mes actes et surtout, permettre à mes enfants une place à la auteur de leur individualité. Construire une dynamique en accord avec une éthique respectueuse de l’individu, ouverte aux changements.

Je me suis investi dans mon environnement proche (écoles, associations, travail) et j’ai vu la puissance du travail de groupe, l’union pour une même cause avec des individus divers et variés.

Aujourd’hui mes enfants son adultes, « autonome » et pris dans ce système de consommation outrageant. Je me suis investi au sein du conseil municipal de ma commune . Une belle aventure collective ! Malheureusement, l’avis contraire était classé dans la boite de l’opposition, dû en partie, à des intérêts personnels prédominants. Si une petite ville de 5000 habitants en arrive à être corrompu par ses élus qui se laisse porter par l’égocentrisme, j’imagine et je constate qu’au niveau de l’état, le schéma est le même, multiplié par X…

Visiblement la nature humaine n’est pas en capacité aujourd’hui, à canaliser l’égocentrisme... et donc permettre à une poignée d’individus d’augmenter cet égocentrisme à leurs profits et contre l’intérêt général, en votant pour eux me semble s’apparenter à acheter des tomates en plein hivers. C’est contribuer à un fonctionnement nuisible à l’écosystème.

Comme le dit Loic BLONDIAUX dans cette vidéo, la 1ère stratégie d’ investir le système politique, dans la logique je suis d’accord, mais avec le recul, pour les quelques uns, cela demande une énergie disproportionnée face aux enjeux environnementaux et en effet, quelque-fois il y a des élus qui sont de bonne volonté… mais face à cette grosse machine du pouvoir, des ficelles, des bras longs... ces quelques uns sont vite mis sur la touche. Il me semble que c’est contribuer à un système obsolète...

Merci à toute l'équipe des Colibris pour ce MOOC et votre temps !
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le 14.05.2022 à 11:10:17
je trouve ça dommage d'avoir des représentations peu représentatives de notre population quant aux personnes choisies pour les interventions de ce MOOC...
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le 14.05.2022 à 11:13:07
pour moi l'une des stratégies de transformation commence à choisir des personnes telles que Fatima Ouassak elle aussi politologue, pour parler de ces sujets et non pas répéter des schémas que nous retrouvons dans notre gouvernement actuel
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le 27.05.2022 à 19:19:24
J'applaudis des deux mains