Vous étiez nombreux mercredi 31 janvier à suivre le webinaire sur la permaculture urbaine en direct du magasin naturéO de Dourdan. Ce dernier avait lieu en présence de Christine Laurent, chroniqueuse sur Reporterre du Jardin sans pétrole, et contributrice sur Colibris Le Mag, Sébastien Goelzer des Vergers Urbains, et Boris Marcel, Les Cols verts, avec la participation active des nombreuses personnes qui ont posé leurs questions en direct. Morceaux choisis.

Du végétal dans l'urbain et inversement

Tout est parti d'une première question sur les jardins verticaux, qui nous a amené à digresser sur la futilité, parfois, de se battre contre les ronces. Saviez-vous qu'en plus nous donner des mûres, de contribuer à la biodiversité en nourrissant oiseaux, petits mamifères et insectes, et de fournir un couvert protecteur permettant à d'autres graines de germer - les sylviculeurs appellent la ronce commune "mère du chêne" ; persuadées et accompagnées de la bonne manière (le long d'un grillage par exemple), les ronces peuvent devenir d'utiles coupe vents ? C'est du moins l'expérience qu'a tentée (semblerait-il avec succès) Christine Laurent dans son potager sans pétrole.

Sebastien Goelzer avait l'air de partager son avis et en a profité pour parler de la spécificité des l'approche de la permaculture en matière de cultures verticales, comparé aux murs végétalisés tels qu'ils sont pratiqués ailleurs, et qui parfois présentent le défaut d'une importante consommation en eau. Boris Marcel a à son tour élargi la réflexion en mentionnant quelques exemples qu'il a pu observer lors de son tour d'Europe des initiatives de végétalisation urbaine. 

Les villes qui pensent que "les arbres ça salit les rues" (et autres considérations du même accabit)

Une autre question a été posée sur les approches possibles pour parvenir à dialoguer avec certaines collectivités locales parfois réticentes face aux  initiatives de végétalisation urbaine. Sebastien Goelzer partage son expérience au sujet d'une proposition portée par vergers urbains à Paris, et visant remplacer des arbres ornementaux par des fruitiers dans une impasse : "on a reçu un refus catégorique avec plusieurs arguments : les salissures, la crainte que des enfants ne montent aux arbres et qu'il y ait des accidents (...) ce n'était pas gagné. Quelques mois après on a vu que ça devenait possible, il y a eu une mentalité qui a évolué et une pression des élus qui sont devenus moteurs sur cette question, et on a réussi à les convaincre de mettre des arbres fruitiers dans cette impasse. C'était parmi les premiers arbres fruitiers à revenir sur l'espace public à Paris."

Ca vous parle ?

Pour voir (ou revoir) le webinaire, c'est par ici : https://www.facebook.com/MouvementColibris/videos/10156362087567240/

Résumé du webinaire

1:50 Introduction

3:45 Présentation des intervenants

-Début des questions- 12:30 Est-ce que vous cultivez verticalement ?

17:45 Comment les autorités réagissent aux arbres fruitiers (ou autres) qui salissent les rues ?

22:18 Des arguments pour justifier l’intérêt de l’agriculture urbaine ? 

28:20 Où et comment se former à la permaculture en ville ?

33:15 D’où tirez vous vos financements ? Quel est votre modèle économique ? 

38:20 La pollution des villes ne pose-t-elle pas problème au niveau de la qualité des fruits/légumes ?

43:50 Peut-on se servir de plantes pour dépolluer les sols ?

47:50 Est-ce qu’il existe des associations (ou autres) qui mettent en relation: des personnes qui ont un terrain (et pas de temps pour le cultiver) - Personnes qui cherchent un terrain ?

Exemple : Pretersonjardin

51:50 Comment évolue la législation envers les copropriétés pour favoriser les jardins de toits et les panneaux solaires ?

58:00 Oasis dans Paris

1:00:28 Des mines en agriculture urbaine ? 

1:03:25 Des conseils pour appliquer des principes de permaculture dans un appartement ?

1:11 Conclusion du Webinaire

Les inscriptions au MOOC permaculture restent ouvertes jusqu'au 25 février, profitez-en !

Publié le 02.02.2018